Les cachots

L'endroit était plutôt calme, pas de serpentards à l'horizon, il fallait dire qu'il était déjà tard, seule quelques araignées accompagneront donc Mayuramin jusqu'à Eccho qui se tenait dans un coin de la pièce

Un silence soudain tombera quand Mayuramin cessera de marcher, un silence qu'elle rompra bien vite, suivit par la voix fluette de la jeune fille :

- Non, c'est plus loin, bien plus profondément dans les cachots.

Répondra Eccho avant de se détourner et commencer à marcher d'un pas lent et régulier, sans le moindre bruit, l'entraînant dans les boyaux des cachots loin des sentiers battus et relativement proche connus des élèves, du moins si Mayuramin consentait à la suivre.

Eccho hochera la tête de droite à gauche en continuant de s'enfoncer dans les couloirs, sa voix raisonnant maintenant à chacun de ses mots :

- Je ne sais pas, je... je me suis sentis partir, comme lorsque l'on s'endort, et puis soudainement je me suis retrouvé dans la tour et tu étais la seule personne là, tout ce que je savais c'est que je devais sauver ma soeur, et que j'était morte... Je... je verrais si je peux appeler quelqu'un d'autres après, mais pour l'instant je ne veux plus perdre de temps, c'est peut être une questions de secondes.

Une histoire simple, trop simple ? Mais Mayuramin était engagée, pourrait elle même retrouver ses pas dans cet énorme dédale ? Elle avait pris quelques virages mais dans ces couloirs tout se ressemblait terriblement. Un petit rat passera rapidement sous les pieds de Mayuramin avant de s'en aller en couinant, si les couloirs n'avaient pas été fréquentés par l'homme depuis des siècles, les bestioles répugnantes nommés arraignées et les autres vermines semblaient prospérer. L'humidité se faisait plus pesante au fur et à mesure de la marche, comblé à une odeur de poussière qui prenait les narines.

Elle sèmera ses gâteaux, un par un, voilà qui fera le bonheur des rats.

- Je m'appelle Eccho. Et ma soeur s'appelle Manya.

Répondra la fantôme, durant une fraction de seconde Mayuramin pourra percevoir une pointe d'amusement dans sa voix, a moins qu'elle se faisait des idée ? La jeune fille s'arrêtera devant une lourde porte de chêne dont l'état neuf jurait avec l'apparence délabrée des lieux :

- C'est à l'intérieur.

Mayuramin entrera dans la pièce, suivit de Eccho, une immense pièce éclairée par un immense chandelier circulaire suspendu au plafond surmontés de plusieurs bougies brûlantes ainsi que plusieurs petits chandeliers muraux simples. Au milieu de la salle, une immense table de banquet qui n'avait rien à envier à celui de la salle commune. Le couvert était dressé, mais pas la moindre trace de convive, la poussière avait envahie les lieux depuis bien longtemps, laissant les chaises désespérément vides.

Eccho se fauffilera derrière mayuramin avant de s'exclamer d'une petite voix aigue, pointant du doigt une porte se situant à l'autre bout de la pièce :

- Il faut ouvrir cette porte !

- Il le faut, il n'y a pas le choix ! Et puis il faut que je te guide !

Répliquera la jeune fille en se dirigeant d'un pas pressée vers la porte.

Une épaisse couche de poussière s'agglomera sur l'index de Mayuramin, laissant apparaître une bien belle table, mais qui ne servira plus jamais il semblerait. En s'approchant de la porte qui se trouvait à l'autre bout elle pourra se rendre compte... qu'elle n'avait pas de poignet ? Par contre la porte n'était pas banale, elle était percée de 7 profonds trous disposés en cercle ainsi que d'un trou supplémentaire à mi hauteur, sur le côté gauche de la porte.

Eccho se tiendra immobile, la regardant comme si elle la jugeait.

Les couteaux, bien que pointus, n'entreront pas dans les trous. Ces derniers étaient en forme de cône bien loin de la forme fine et effilée du couvert.

- Alors il faut y aller, et vite.

Répondra Eccho d'une voix grâve.

Sa baguette entrera dans le trou, sans aucun effet particulier, elle pourra remarquer à la lumière des bougies que le trou centrale était moins conique que les septs trous circulaires, des arrêtes étant bien visibles formant comme une étoile même si le trou se rétressissait en une pointe.

Mayuramin se tourne vers Eccho en retirant sa baguette du trou.

- Tu une idée de quoi faire, un souvenir particulier à propos de ta sœur ? Je n'arrive pas à l'ouvrir.

Eccho la regardera avec une certaine déception dans le regard :

- Je ne saurais dire. Je... il me semble que cette porte était ouverte quand nous avons pénétré dans la salle, mais... il n'y avait pas autant de lumière.